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 ALERTE ROUGE A LOME?

27 AVRIL sous tirs nourris de balles réelles et gaz lacrymo

 

En marge des manifestations officielles marquant la célébration du 49 ème anniversaire de l'indépendance du Togo, une manifestation parallèle de l'Union des forces de changement devant aboutir a la plage a connu quelques incidents au niveau de la CNTT. Selon un des manifestatants les forces de l'ordre auraient tiré des gaz lacrimogènes sur les manifestants. Selon l'Honorable député Habia Nicodème il y aurait eu plusieurs blessés. Mais ce dernier a ajouté que la manifestation se poursuivait jusqu'à la plage où le parti de Gilchrist Olympio compte tenir un meeting.
Information à confirmer.

BONNE FETE A TOUS LES TOGOLAIS et ABLODE GBADJA!


Règlement de comptes en famille
Par Christophe Boisbouvier - Jeune Afrique


Depuis le décès d’Eyadéma, la fratrie Gnassingbé se déchire. Les deux aînés, Faure, président, et Kpatcha, se sont toujours méfiés l’un de l’autre. Au lendemain d’une attaque violente contre son domicile, Kpatcha a été arrêté et accusé de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État. Retour sur une saga familiale agitée.

 

Il reste beaucoup de mystère autour de l’opération anti-Kpatcha, mais une chose est sûre : le 12 avril à 22 heures, les militaires de la Force d’intervention rapide (FIR) qui ont fait irruption chez le frère du président n’avaient pas seulement l’intention de lui passer des menottes aux poignets. C’est au fusil d’assaut qu’ils ont attaqué la maison de Kpatcha Gnassingbé, dans le quartier Kégué, à Lomé. Comme ont pu le constater ­plusieurs journalistes le lendemain, trois pièces de la demeure ont été criblées de balles : le salon au rez-de-chaussée, et deux chambres à l’étage, dont celle des enfants. Et, selon la presse locale, l’attaque a fait au moins deux morts.

Comment l’ex-ministre de la Défense a-t-il réussi à échapper à ses assaillants ? Selon ses dires, dès qu’il a vu que sa garde était débordée, il s’est réfugié avec sa famille dans la chambre forte de sa résidence. Le commandant de la FIR, le colonel Félix Abalo Kadanga, lui a lancé à travers la porte blindée : « Excellence, rendez-vous, sinon on vous tue. » Kpatcha – toujours selon son témoignage – a alors réussi à joindre au téléphone Rock Gnassingbé, le seul vrai militaire en activité de la fratrie, celui qui commande une unité de blindés. Et de fait, Rock s’est rendu sur les lieux avec quelques véhicules militaires pour faire cesser l’assaut.

Pour autant, le député de Kara n’a obtenu qu’un court répit. Pendant quarante-huit heures, il a appelé tous azimuts, notamment chez Omar Bongo Ondimba et Blaise Compaoré. Il a pu parler aussi avec son frère Faure, qui l’aurait invité à venir le voir à la présidence. Méfiant, il n’a pas bougé. Le 14 avril au soir, nouvelle tentative d’arrestation. Cette fois, il s’est enfui avant l’arrivée des militaires et a foncé jusqu’à l’ambassade des États-Unis. À 4 heures du matin, il a été autorisé à entrer dans le premier sas de la chancellerie. Pas au-delà. Son téléphone à l’oreille, Kpatcha est resté assis pendant plus de trois heures, coincé entre les deux portes du sas.

Réveillée au milieu de la nuit, l’ambassadrice américaine, Patricia Hawkins, a alors demandé aux autorités togolaises quel serait le sort du fugitif en cas d’arrestation. « Il sera bien traité et aura toutes les garanties judiciaires », lui ont-elles répondu. À 7 h 30, le commandant de la gendarmerie togolaise s’est présenté à l’entrée de l’ambassade avec un mandat d’arrêt en bonne et due forme. Les Américains lui ont alors remis le député en fuite. Commentaire a posteriori de l’ambassadrice : « Cette affaire relève de la seule compétence interne des Togolais. »

Contre Kpatcha Gnassingbé, les accusations sont graves. « Complot et tentative d’attentat contre la sûreté de l’État », précise le procureur de la République, Robert Bakaï. Signe que l’affaire est sérieuse : le jour de l’assaut chez Kpatcha, le président a annulé au dernier moment un voyage en Chine. En clair, Faure Gnassingbé accuse son frère d’avoir voulu le renverser pendant son séjour à Pékin. « C’est faux, réplique l’ex-ministre de la Défense. Je n’ai rien à me reprocher. » Qui dit vrai ? Pour l’instant, les indices de coup d’État ne sont pas probants. Une dizaine d’officiers ont été arrêtés, dont trois de la gendarmerie, deux du régiment infanterie et un du régiment blindé. Parmi les personnes interpellées figure un autre demi-frère Gnassingbé, Essolizam, réputé très proche de Kpatcha. Tout un arsenal a été saisi au domicile de ce dernier et présenté à la presse le 16 avril. Un diplomate de la place s’interroge : « Pourquoi Faure aurait-il pris le risque de diviser son camp s’il ne s’était rien passé ? À défaut de coup d’État, il n’est pas exclu que des militaires aient fomenté une mutinerie pendant le voyage en Chine du président afin de permettre à Kpatcha de rétablir l’ordre et de devenir incontournable. » Subtil !

Tentative de putsch ou montage ? Seule certitude : la rupture entre les deux frères était dans l’air. Comme dans les tragédies grecques, tout remonte au jour de la mort de leur père, le 5 février 2005. Premier acte, Faure et Kpatcha sont dans l’avion qui transporte Gnassingbé Eyadéma en catastrophe vers Israël pour une ultime tentative de sauvetage. Pourquoi Faure et Kpatcha sont-ils à bord, et pas les autres membres de la nombreuse fratrie Gnassingbé ? Tout est là. Depuis quelques années, les deux frères sont des proches collaborateurs du chef de l’État togolais. Après des études d’économie en France et aux États-Unis, Faure, l’aîné, est devenu ministre des Mines et gère les biens de la famille. Avec un bagage universitaire beaucoup plus modeste, Kpatcha s’est imposé comme l’interface avec les militaires et dirige la très juteuse zone franche de Lomé. Visiblement, le « Vieux » prépare les deux aux plus hautes fonctions… Mais il n’a pas choisi.

Ce 5 février, le général Eyadéma meurt dans l’avion de la dernière chance. Après une escale à Tunis, on rentre donc au Togo. Et dès cet instant, le conflit se noue. À bord du Boeing 707 Togo 01, les deux frères parlent succession et, très vite, le ton monte. Aussitôt, la première dame intervient. Hubertine n’est la mère d’aucun des deux, mais elle a l’autorité de la première épouse. Elle réussit à calmer le jeu et à convaincre Kpatcha de s’effacer devant son aîné. Le même jour à 19 heures, deuxième acte. Les deux demi-frères arrivent à Lomé II et convoquent le haut état-major pour une cérémonie d’allégeance. Dehors, la résidence est entourée de blindés. Au cas où…

Faure est debout, dans le bureau de son père. Un à un, chaque officier supérieur s’avance vers lui, se met au garde-à-vous et déclare : « Désormais, Excellence, nous vous reconnaissons comme chef de l’État. » Kpatcha est à la droite de Faure. Après le salut militaire, chaque officier serre la main de Faure, puis celle de Kpatcha. Ce jour-là, Faure devient président, mais Kpatcha est de facto vice-président.

Pendant les trois mois qui suivent, les deux frères respectent une trêve. Le clan Gnassingbé n’est pas sûr de garder le pouvoir. Il faut donc se serrer les coudes. Faure est le gestionnaire présentable aux yeux de la communauté internationale. Kpatcha, lui, contrôle l’armée et dirige la répression qui s’abat sur l’opposition après la présidentielle d’avril 2005. Bilan : au moins quatre cents morts, selon l’ONU. Mais dès la victoire acquise, les tensions renaissent. Kpatcha réclame et obtient le ministère de la Défense. L’année suivante, il demande même le poste de Premier ministre. « Ce n’est pas possible. On ne peut pas mettre deux frères à la tête de l’État ! » réagit Faure. « Pourquoi pas ? Regarde les frères Kaczynski en Pologne », rétorque Kpatcha…

Depuis, la querelle n’a cessé de s’envenimer. Après son limogeage de la Défense en décembre 2007, Kpatcha, qui venait d’être élu à Kara, a tenté de prendre le perchoir à l’Assemblée. Son frère a déjoué la manœuvre. Ces dernières semaines, le député a même été soupçonné de vouloir créer une dissidence à l’intérieur du RPT (Rassemblement du peuple togolais) en vue de la présidentielle d’avril 2010. D’où peut-être la dernière explosion de violence.

Aujourd’hui, Faure Gnassingbé semble sortir renforcé du bras de fer. Apparemment, l’armée est de son côté. Il peut compter sur un homme clé du régime, le colonel Kadanga. En 2005, le chef de la FIR, qui est marié à une fille de Gnassingbé Eyadéma, a été au cœur de l’appareil répressif. Cela dit, l’attitude de Rock Gnassingbé pendant l’assaut du 12 avril montre que le chef de l’État ne peut pas franchir certaines limites au sein de la fratrie. Surtout, l’arrestation de Kpatcha est lourde de conséquences. Analyse d’un diplomate : « Faure a promis à l’administration Obama que Kpatcha serait jugé. Quoi qu’il arrive au procès, Kpatcha va donc rassembler des fidèles. Et le camp Gnassingbé va se diviser un peu plus. »


Une opération bien préparée
Le Procureur de la République du Togo, Robert Bawoubadi Bakaï, et le commandant de la gendarmerie responsable des perquisitions, Amana Kodjo, ont présenté jeudi soir au camp de la gendarmerie nationale à Lomé, les premiers résultats des perquisitions menées aux domiciles des présumés coupables, dont celui de Kpatcha Gnassingbé.

 

Armes de guerre, Jeeps de combat, fusils à lunette, fusils de chasse, téléphones satellitaires, pistolets mitrailleurs, postes émetteurs-récepteurs, treillis, fausses plaques d'immatriculation, gilets pare-balles etc. ont été saisis et présentés à la presse.
Le procureur a commenté l’intervention nocturne des éléments de la gendarmerie au domicile de Kpatcha gnassingbé.

« Je comprends ceux qui critiquent le fait que les gendarmes chargés d’auditionner les présumés coupables soient intervenus de nuit au domicile du député, mais comprenez que dans le code pénal il y a des dispositions qui précisent qu’en cas d’atteinte à la sûreté de l’Etat, les forces de sécurité peuvent intervenir à tout moment » a expliqué M. Bakaï qui assuré que les conditions de détention des présumés coupables étaient bonnes. « Nous avons pris des dispositions pour que leurs conditions de détentions soient les plus humaines possible » a affirmé le procureur.

Officiellement 5 officiers et plusieurs civiles ont été déjà arrêtés dans le cadre de ce complot.
republicoftogo.com
(Photo de JC. Abalo de Afrik.com)

Le Bureau de l’Assemblée nationale du Togo a annoncé ce jeudi, avoir été saisi d'une lettre par le procureur de la République demandant la levée de l’immunité parlementaire du député Kpatcha Gnassingbé, accusé de complot et d’atteinte à la sûreté de l’Etat, a appris la PANA à Lomé, la capitale.
Dans une déclaration rendue publique après une réunion convoquée d’urgence, le Bureau du Parlement togolais signale que "le procureur de la République a porté à la connaissance du président de l’Assemblée nationale des faits auxquels s’ajoutent des déclarations qui constitueraient, selon lui, un crime flagrant justifiant l’application de l’article 53 alinéa 3 de la Constitution de notre pays".
Cet article 53 de la Constitution togolaise confère l’immunité parlementaire aux députés à l'Assemblée nationale. Il stipule à son alinéa 3: «Sauf le cas de flagrant délit, les députés ne peuvent être arrêtés ni poursuivis pour crimes et délits qu'après la levée, par l'Assemblée nationale, de leur immunité parlementaire. Toute procédure de flagrant délit engagée contre un député est portée sans délai à la connaissance du bureau de l'Assemblée nationale"

Dans sa déclaration, le Bureau de l’Assemblée note en outre qu’il "prendra toutes les dispositions nécessaires pour accompagner les autorités judiciaires afin que toute la lumière soit faite dans cette affaire".
Le député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du chef de l’Etat togolais et ancien ministre de la Défense, a été arrêté mercredi à sa sortie de l’ambassade des Etats-Unis où il s’était rendu tôt le matin pour demander le refuge.
Les déboires de ce député du Rassemblement du peuple togolais (RPT, parti au pouvoir) ont commencé dans la nuit de dimanche à lundi quand des échanges de tirs ont eu lieu entre sa garde rapprochée et des forces de sécurité publique, qui selon les autorités togolaises, étaient envoyées chez lui pour interpeller des personnes soupçonnées dans une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
De nombreuses autres personnes dont des militaires et des civils sont également arrêtées dans cette affaire.
Député de la préfecture de la Kozah (Nord du pays), fief du parti au pouvoir, Kpatcha Gnassingbé entretien des relations conflictuelles avec son frère président, Faure Gnassingbé, depuis son éviction du gouvernement en tant que ministre de la Défense au lendemain des législatives 2007.
Son arrestation pour de nombreux observateurs augure des divisions au sein du parti au pouvoir et de l’armée togolaise où il a de nombreux sympathisants.
Source : Pana 

Arrestation d'un autre demi-frère du président
Le procureur de la République et le chef de la gendarmerie ont présenté jeudi à la presse les armes qui auraient été saisies chez Kpatcha Gnassingbé, le demi-frère du président inculpé mercredi soir pour tentative de coup d'Etat. Le procureur affirme que des indices concordants désignent Kpatcha comme l'organisateur de ce complot. Selon nos informations, huit militaires et un autre demi-frère du président togolais ont été eux aussi arrêtés.
Une nouvelle arrestation hier : celle d'Essozilam Gnassingbé, un autre demi-frère du président togolais. Plusieurs personnes sont en détention dans le cadre de cette affaire de tentative de coup d'Etat. Combien sont-ils ? Mystère.
Le procureur de la République, Robert Bakaï, ne veut donner aucun détail. D'après certaines sources, il y aurait 8 hommes en uniformes, 7 officiers de la gendarmerie et de l'armée et un sous-officier. A leurs côtés il y aurait un certain nombre de civils, dont le député Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président togolais, considéré comme le cerveau du complot et bien sûr Essolizam Gnassingbé.
Présomption d'innocence
Le gouvernement togolais va mettre en place une cellule interministérielle, pour vérifier notamment si les conditions de détention des prévenus et le processus judiciaire sont conformes aux standards internationaux. Le lieu de leur incarcération est gardé secret.
Pour le moment, le procureur de la République se contente de dire que les conjurés sont dans un lieu où les conditions de détention et de sécurité sont largement supérieures à celles de la prison centrale de Lomé.
L'ancien Premier ministre togolais, Agbeyomé Kodjo, aujourd'hui dans l'opposition, souhaite que les droits de la défense des inculpés soient préservés et que la présomption d'innocence leur soit reconnue.
Source : Rfi
(Photo de JC. Abalo de Afrik.com)

Récapitulons avec Forum de la Semaine

Le frère du président togolais Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, a été attaqué chez lui dans la nuit de dimanche à lundi par des militaires mais en est sorti indemne. Interrogés, de hauts responsables des Forces armées togolaises (FAT) n’ont pas voulu faire de commentaire. Selon des témoins, les assaillants, fortement armés (VLRA, Jeep 12/7, des Orgues de Staline) avec à leur tête le Lt-Col Félix Katanga, ont attaqué et pillé la chambre du député du Rassemblement du peuple togolais (RPT, au pouvoir) ainsi que celle de ses enfants. Selon un proche du frère du président, « il s’agit d’un groupe d’éléments de la Force d’intervention rapide (FIR) - l’une des unités d’élites des FAT - fortement armés. Ils ont neutralisé les militaires qui surveillaient la maison avant d’y pénétrer, proférant des menaces ahurissants». Il faut noter que les Forces d’interventions rapides sont commandées par le colonel Kadanga lui-même qui se trouve être le propre beau-frère de Kpatcha Gnassingbé.

Le drame !

« M. Gnassingbé était présent, mais avait précipitamment quitté les chambres visées par les assaillants. Ils avaient encerclé tout le bâtiment avec des chars d’assaut tirant dans tous les sens pendant au moins trois heures », ont encore indiqué plusieurs proches du député Kpatcha Gnassingbé qui était lui-même présent lors de la visite de notre rédaction sur les lieux du drame. À l’intérieur de la demeure, les murs et certaines fenêtres et portes étaient criblés de balles ou défoncés par des tirs de roquettes, ont constaté des journalistes. Des douilles traînaient dans des chambres et à l’entrée de la maison. Aucune explication n’a été donnée par le député en personne à cette attaque, qui aurait fait plusieurs victimes selon les sources proches du corps habillé. A souligner que juste à l’entrée de la maison, toutes les voitures ont vu leurs pneus crevés et les ampoules électriques systématiquement détruites.

Vers le début de l’après-midi d’hier, un communiqué du Procureur de la République parlait d’une manière d’étouffer « une tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat » (voir le communiqué, dont le contenu est rejeté en bloc par l’entourage du député qui parle de «qui veut tuer son chien l’accuse de rage»).

Tout compte fait, ce qui s’est passé dans la nuit du dimanche à lundi n’est apparemment qu’un épisode, certainement pas le dernier, du long feuilleton qui oppose depuis deux ans, le président Faure Gnassingbé et son demi-frère Kpatcha Gnassingbé. Il n’est pas possible que des éléments de la Force d’Intervention Rapide (FIR), commandés par un beau frère des Gnassingbé, aillent attaquer le domicile d’un élu du peuple, sans l’autorisation express du Chef de l’Etat, Chef suprême des Armées. De toute évidence, on a voulu en découdre une bonne fois pour toutes avec l’ancien ministre de la Défense qui, comme nous l’écrivions dans notre édition du lundi 6 Avril, continue de hanter les nuits du Président et de son entourage.

Sans prétendre porter de jugement sur le fond, ni vouloir prendre parti pour l’un ou l’autre, tout le monde, de l’Armée au microcosme politique en passant par le Togolais lambda, considère que la méthode utilisée a été, au mieux, une maladresse, et au pire, une très grave erreur politique dont personne aujourd’hui ne saurait mesurer l’ampleur des conséquences.

Les origines d’un conflit latent

Pour bien comprendre le sens de la rivalité entre les deux frères ennemis, il faut remonter aux derniers mois du règne de feu Général Président Eyadéma. Tout a été fait comme si le défunt Président avait, avant sa mort, réparti le pouvoir d’Etat entre deux de ses fils: le pouvoir militaire pour Kpatcha et le pouvoir civil pour Faure en faisant le pari que les deux frères sauront s’entendre pour conserver indéfiniment le pouvoir au sein du clan Gnassingbé et alliés.

Tant que les deux hommes se sont entendus, le système a bien fonctionné. Cette harmonie de façade n’a cependant pas résisté aux premières anicroches. Faure Gnassingbé était en fait, le Chef suprême d’une Armée dont le vrai patron était Kpatcha Gnassingbé, le ministre de la Défense. Les proches du Chef de l’Etat, conscients de l’avantage comparatif que lui procurait sa position à la tête de l’Armée, n’hésitaient pas à lui prêter des intentions d’empiéter sur les prérogatives du Président, au point d’être considéré en coulisses comme un « Président bis ».

Ainsi, est né entre les deux frères, un redoutable antagonisme où l’entourage de chacun a pris conscience du fait qu’il ne pouvait réaliser son ambition présidentielle sans marcher sur l’autre. Dès lors, tout était devenu prétexte à discorde. Les premières discordes sont apparues au grand jour après des élections législatives au cours desquelles Kpatcha Gnassingbé aura été plébiscité comme le grand artisan de la victoire du Rassemblement du Peuple Togolais (R.P.T.), le parti au pouvoir. Les candidats indépendants que Faure aurait financés et sur lesquels il comptait s’appuyer pour prendre ses distances vis-à-vis du RPT, ont tous été sévèrement battus. Les candidats du RPT qui ont bénéficié de solides appuis financiers de Kptacha ont remporté la majorité à l’Assemblée.

Conforté et légitimé par les résultats des urnes, Kpatcha était plus que jamais, aussi incontournable qu’encombrant pour le Président qui décida, contre toute attente, de l’évincer du gouvernement ou de le pousser à démissionner de la Direction générale de la Zone Franche et de la présidence du Conseil d’Administration de la SOTOCO. La rupture est consommée. Dans ce bras de fer, l’objectif était visiblement, de couper à Kpatcha Gnassingbé, toutes les sources d’enrichissement et d’influence.

De l’asphyxie économique à la Présidentielle de 2010

Mais, tout comme son Président de frère, Kpatcha tire l’essentiel de ses revenus d’activités dont la plupart ne sont pas basées au Togo. C’est dire donc que, rien de ce qui a été fait contre lui, n’a jamais réussi à le rendre vulnérable financièrement. Les proches du Chef de l’Etat prêtent ouvertement à Kpatcha Gnassingbé, de fortes ambitions présidentielles lors de la prochaine élection prévue en 2010. C’est certainement à ce niveau que se trouverait l’explication de ce qui est arrivé dimanche dernier.

En effet, l’analyse comparative des tempéraments des deux hommes donne un avantage certain à Kpatcha. Homme du terroir, pragmatique et populiste, il est gratifié par les populations du Nord Togo et plus particulièrement les Kabyè, d’une grande générosité, d’une réelle sensibilité aux problèmes des autres et d’un très grand cœur. Par rapport à Faure , Kpatcha passe pour un homme de parole et de décision, très respectueux de la parole donnée et des engagements pris. Ses proches disent de lui qu’il a en horreur, l’hypocrisie. Selon ces mêmes proches, il jouirait d’une très grande popularité auprès des hommes de rangs et de certains officiers.

Sur le plan électoral, d’aucuns reconnaissent volontiers que s’il se présentait en 2010, son frère ne lui arriverait pas à la cheville dans les résultats. Dans ces conditions, Faure Gnassingbé qui a à cœur de se succéder à lui-même, ne partirait pas favori, ni au sein de son propre parti, ni auprès de l’électorat du Nord sachant que celui du Sud est perdu d’avance.

Dans la gestion du pouvoir d’Etat, Faure Gnassingbé a déçu beaucoup de ceux qui avaient cru en lui pour moderniser le pays. Au moins pour ce premier mandat, il est apparu pris en otage par un entourage qui semble l’avoir pratiquement mis sous éteignoir. Le principal reproche que Kpatcha Gnassingbé adresserait à son frère Président, c’est d’avoir fait du pouvoir d’Etat un gâteau à jouissance quotidienne entre copains et copines sans se soucier du sort des populations.

« L’honorable est obligé d’être doublement généreux pour combler l’avarice du Président », a indiqué ironiquement un proche de Kpatcha lors de notre visite pour constater les dégâts à son domicile. Rien n’indique cependant qu’à la place de Faure Gnassingbé, Kpatcha ferait mieux. Mais, force est de reconnaître que, pendant les quatre ans qu’il a passés à la tête du pays, Faure Gnassingbé a dévoyé la fonction présidentielle aux yeux de ses détracteurs. Les ministres sont gênés de ne pouvoir tenir parole parce qu’au sommet, « la ligne n’est pas claire, le langage n’est pas cohérent et les engagements pris ne sont pas respectés ».

Le discours de Faure est séduisant, mais, il n’est suivi d’aucun acte concret. Les Togolais ont le sentiment chaque jour, de « reculer cinquante ans en arrière ». Ce qui est paradoxal dans ce duel entre frères ennemis, c’est que, chacun veut conserver le pouvoir dans le giron familial. Pour les proches de Kpatcha, Faure serait en train de faire le lit de l’opposition. Pour les proches de Faure, Kpatcha n’a aucune capacité pour diriger un pays comme le Togo.

Selon des sources concordantes, avant l’attaque de la nuit de dimanche à lundi, certains officiers de haut rang se seraient proposés pour aplanir les divergences entre les deux frères en vue d’une réconciliation. Les deux camps auraient refusé de se prêter à l’exercice malgré l’insistance des intermédiaires. Ce refus de la réconciliation a peut-être servi de prétexte ou d’éléments déclencheurs pour les va-t-en-guerre qui n’attendaient que cela pour se mettre à l’œuvre.

Divisions à gogo !

Cette opération crée une situation de divisions dont le pays n’avait pas besoin. Division au sein de la famille Gnassingbé : désormais, ce sont les éléments du colonel Rock Gnassingbé qui assurent la sécurité de Kpatcha. Division au sein de l’Armée : Il a fallu l’intervention du même Rock Gnassingbé pour faire entendre raison aux militaires assaillants dirigés par un colonel qui a dû recevoir des ordres de l’Etat Major qui lui-même a dû recevoir l’aval du Chef Suprême des Armées. Division au sein des populations kabyè : on n’arrive pas à expliquer qu’un kabyè envoie des militaires pour tenter de tuer son propre frère. Si les enfants de Kpatcha avaient été dans la maison, auraient-ils été massacrés sur ordre de leur propre oncle ?

Comme on pouvait s’y attendre, la version officielle s’est bornée à accuser Kpatcha Gnassingbé de vouloir fomenter des actes subversifs. On n’est pas allé jusqu’à exhiber des armes prétendument saisies au domicile de Kpatcha. Mais, tous les Togolais savent que, même si Kpatcha n’a pas le niveau de formation d’un officier de guerre, il n’est pas bête au point d’aller stocker dans sa chambre à coucher, celle de ses enfants, et dans son salon des armes devant servir à un coup d’Etat. N’aurait-il pas été plus crédible dans ces conditions, de pister le suspect, pour l’attraper en flagrant délit ? Des deux choses, l’une. Soit l’unité à laquelle l’opération militaire a été confiée est incompétente, soit, l’alibi de l’acte subversif n’est que pur mensonge.

Sachant que, dans de telles circonstances, les populations et les opinions ont toujours tendance, spontanément, à prendre fait et cause pour la victime ou le plus faible, on se demande aujourd’hui, quel intérêt Faure Gnassingbé avait-il à faire de Kptacha, un « héros national » ? Eyadéma avait fabriqué son héros pour se maintenir au pouvoir. Faure serait-il en train de fabriquer le sien ? A un an de la prochaine élection présidentielle, le peu de sérénité que le Togo a gagnée par l’Accord Politique Global et les élections législatives apaisées, est en train de voler en éclats.

Bien sorcier celui qui prédira la réaction des deux camps dans les jours à venir. Quand on sait aussi que la plus grave blessure est du coté de la gendarmerie nationale qui a fourni le plus gros contingent des agents mis aux arrêts mais aussi le Régiment des blindés, de reconnaissance et d’appui (RBRA) du Colonel Rock Gnassingbé qui a perdu des hommes et d’autres portés disparus. Est-ce le chant du cygne ? Ceux qui pensaient que « Forum de la Semaine » en évoquant ces faits colportait des ragots doivent maintenant se repentir. Bon à suivre !

FS

Des officiers de la gendarmerie nationale et du Régiment BRA mis aux arrêts

Le communiqué officiel lu par le Procureur de le République, Robert Bakaï parle de plusieurs arrestations dont 5 officiers des FAT. Il s’agit, selon nos investigations, des chefs d’escadron Atti et Olivier Amah, du Capitaine Casimir Dontéma de la Gendarmerie Nationale, du Commandant Djiberekou du RBRA (Régiment Blindé de Reconnaissance et d’Appui, l’Adjoint direct du Lt Rock Gnassingbé), de l’Adjudant Chef Seydou. Par contre, rien ne filtre à propos des autres arrestations qui vraisemblablement n’appartiennent pas aux FAT. Sauf quatre gardes arrêtés au domicile de Kpatcha en plus de sa domestique et son cuisinier.

FS

Des morts et des blessés graves

Les sources officielles ne font cas d’aucun décès, mais selon les investigations, il y aurait plusieurs morts dont le Sergent-Chef Yendokpo du RBRA (à 17 jours de sa retraite).On signale aussi le cas du soldat Tchoro qui est actuellement dans le coma après avoir reçu une balle à l’épaule. Un autre soldat du Régiment Blindé du Colonel Rock Gnassingbé est d’après les informations actuellement détenu avec sa jeep au camp FIR d’Agoè commandé par le Colonel Kadanga.

FS

Les députés UFC solidaires de leur collègue Kpatcha Gnassingbé

Selon des informations glanées auprès du parti de Gilchrist Olympio, les députés UFC sans exception se disent solidaires de leur collègue Kpatcha Gnassingbé. « Ce n’est pas une affaire de parti ou de tendance politique. Il s’agit de la vie d’un homme et de surcroît un élu du peuple comme nous», confie-t-on dans le milieu UFC. « D’ailleurs, dans la journée d’aujourd’hui, nous comptons aller exprimer de vive voix tout notre soutien à notre collègue », susurre-t-on. « Il n’y a pas à y voir une quelconque récupération politicienne. Il s’agit tout simplement d’une question de principe, d’éthique et de morale », conclue-t-on

Sans toutefois anticiper sur les évènements, tous les Togolais de bon sens ne peuvent que saluer une telle initiative qui bat en brèche les clichés rétrogrades que les partisans du statu quo brandissent et qui font croire que les Togolais ne peuvent jamais s’unir autour d’un idéal de fraternité qui ne tient pas compte de l’ethnie, de la religion, de la tendance politique, etc.

FS

Le Lt Col Katanga n’aurait pas agi de son propre chef

Quelques temps, juste avant l’attaque du domicile du Député et ancien Ministre de la Défense Kpatcha Gnassingbé, trois officiers supérieurs du commandement militaire de l’Etat major général des Forces Armées Togolaises (FAT) étaient venus vider la salle d’opération du Camp RIT pour y siéger pendant des heures.

Nul ne savait ce qui s’y faisait, mais quand on sait que c’est depuis cette salle que des opérations militaires sur le terrain se coordonnent, le pas est vite franchis et le lien vite établi par les mauvaises langues qui pensent que le Lt Col. Félix Kadanga qui a été mis en cause par l’entourage du Député Kpatcha, d’avoir mené ces opérations avec des menaces : « si vous ne vous rendez pas, on vous tue », n’aurait pas agi de son propre chef comme d’aucuns puissent le croire mais aurait l’appui inconditionnel de sa hiérarchie.

Coup d'Etat manqué au Togo? Les frères Gnassingbé se font la guerre.

Des gendarmes ont investi la résidence de Kpatcha Gnassingbé dans la nuit de dimanche à lundi. Pendant plusieurs heures, ils ont échangé des tirs nourris avec la garde du frère du président togolais. Bilan de l’opération : plusieurs proches interpellés sur soupçons d’« atteinte à la sûreté de l’Etat ».

Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes en armes ont investi la demeure de Kpatcha Gnassingbé, frère cadet du président togolais Faure Gnassingbé. « Des informations relatives à une atteinte contre la sûreté de l’Etat étaient en cours de vérification depuis un certain temps au niveau des services de sécurité et les principales personnes soupçonnées faisaient naturellement l’objet d’une surveillance », justifie le procureur de la république dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision TVT.

« Présumés comploteurs »

« C’est dans ce contexte, poursuit Robert Bakaï, que des services étrangers ont avisé leurs homologues du Togo de l’imminence des évènements et de la gravité des actions qui se préparaient à quelques heures du départ du président de la république pour une mission à l’étranger. » Et plus précisément en Chine, un séjour que le chef de l’Etat a reporté.

D’après le procureur, le parquet a requis l’interpellation des « présumés comploteurs dans le cadre d’une enquête préliminaire ». Il précise que « certains militaires, de même que des civils de l’entourage de Kpatcha Gnassingbé devaient également être entendus ».

La garde de Kpatcha aurait tiré en premier

Mais les choses ont dérapé. « Les gendarmes chargés d’interpeller les personnes sus visées ont essuyé des tirs nourris provenant de la résidence de Kpatcha Gnassingbé », explique Robert Bakaï, soulignant que cette riposte « inattendue a donné lieu à un échange de tirs entre les éléments de la garde de Kpatcha Gnassingbé et un groupe des forces de défense appelé en appui ».

Plusieurs témoins affirment que le « groupe des forces de défense » en question est en fait la Force d’intervention rapide (FIR). A sa tête : le colonel Abalo Felix Kadanga, époux d'une des filles du président décédé Gnassingbé Eyadéma. L’homme est réputé pour être proche de Faure Gnassingbé.

Merci Rock

La fusillade a duré plusieurs heures. Un journaliste de l’agence de presse privée togolaise Savoir News décrit « des impacts de balles aux murs à l’intérieur du bâtiment, notamment dans la chambre du député et celle de ses enfants. Certaines portes ainsi que des fenêtres ont été défoncées ». « Les témoins parlent de beaucoup de dégâts et décrivent des portes défoncées, des lits et armoires renversés », renchérit togoforum.com.

Au final, les hommes en armes ont arrêté plusieurs personnes, dont cinq officiers, et l’enquête sur la présumée « tentative d’atteinte contre la sûreté de l’Etat » se poursuit. Kpatcha Gnassingbé, lui, serait toujours libre. Et en vie. Des témoins ont raconté à togoforum.com que l’ancien ministre de la Défense, remercié par Faure en 2007, doit son salut à « l’arrivée de Rock Gnassingbé », l’autre frère. Kpatcha Gnassingbé, député de Kara (Nord), aurait lui-même reconnu le rôle vital joué par le chef de la division des blindés.

Les rivalités entre Kpatcha et Faure Gnassingbé ont éclaté peu après la présidentielle du 24 avril 2005 qui a porté l’aîné au pouvoir, tandis que l’autre prenait les rênes de l’armée. Le Gabon et le Burkina Faso avaient tenté d’aplanir les divergences, sans succès. La Libye avait essayé de rapprocher les deux hommes lors d’une visite d’Etat du « Guide » Mouammar Kaddafi au Togo, du 13 au 15 juin derniers. La médiation semblait alors avoir porté ses fruits…

Source :africatime.com
(Photo de JC. Abalo de Afrik.com)


 Le légionnaire français qui a assassinné un soldat Togolais et de plusieurs autres personnes à Abéché court toujours
Le légionnaire français qui a tué mardi deux de ses camarades et un soldat togolais à Abéché (est du Tchad), puis abattu un paysan tchadien, était toujours en fuite jeudi matin. "Il est toujours en fuite et les recherches se poursuivent", a indiqué le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, de l'état-major français. D'intenses recherches sont menées par les forces armées françaises et les autorités tchadiennes depuis que ce soldat de deuxième classe, âgé de 27 ans et d'origine sud-américaine, a commis ce quadruple homicide.

Appuyés par des hélicoptères, les militaires et des gendarmes français ainsi que l'armée tchadiennes ont ratissé mercredi un secteur au nord d'Abéché, à la recherche du fugitif, vraisemblablement pris d'un coup de folie, selon les autorités militaires françaises.

Le forcené et les deux autres légionnaires tués, un sergent de 30 ans, Français d'origine guinéenne et un légionnaire de 1ère classe d'origine roumaine, appartenaient au 2e régiment étranger d'infanterie de Nîmes (sud). Ils étaient stationnés au Camp des étoiles, proche de l'aéroport d'Abéché.

Le militaire originaire du Togo était membre de la Minurcat 2, l'opération de l'ONU qui a succédé à l'Eufor le 15 mars. Il était arrivé à Abéché il y a quelques jours.

Source et photo : republicotogo.com

 : Résultats de la 6ème Journée du Championnat du Togo

Résultats de la sixième journée du championnat du Togo de football, disputée mercredi: Etoile Filante - AS Togo Port 2 - 2 Gomido - Maranatha 0 - 0 Kotoko - ASKO 0 - 0 Koroki - AS Douanes 1 - 0 US Masséda - DYTO 1 - 0 Sèmassi - Togo Télécom 0 - 0 Reportés: Abou Ossé - AC Merlan Foadan - Athlétic Club Classement 1. Togo Télécom 11 pts . AS Douanes 11 3. Gomido 10 4. Kotoko 9 . ASKO 9 . US Masséda 9 . Maranatha 9 8. Koroki 8 9. Etoile Filante 7 . Foadan 7 11. Abou Ossé 6 12. Athlétic Club 5 . AC Merlan 5 . Sèmassi 5 15. AS Togo Port 4


Coopération : Aide budgétaire de la France au Togo

L'Agence française de développement (AFD) a octroyé, mardi, une aide budgétaire de 4 millions d'euros au Togo en vue de l'aider dans le remboursement partiel de sa dette intérieure publique, a appris la PANA mercredi de sources proches du ministère togolais de l'Economie et des Finances.

Selon ces sources, ce financement, qui vise à appuyer la politique de réforme et de relance de l'économie du pays, sera décaissé et mis à disposition de l'Etat togolais dans "les plus brefs délais".

Les documents relatifs à cette subvention ont été signés par le ministre togolais de l'Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor, l'ambassadeur de France au Togo, Dominique Renaux, et le représentant de l'AFD au Togo, Yves Picard.

La dette intérieure publique du Togo est estimée à 311 milliards de francs CFA (622 millions de dollars US) à fin 2006. Elle constitue un frein à la mobilisation des aides extérieures pour le pays.



Source et photo : grioo.com
<<Il est temps pour ce régime de comprendre que l’art de gouverner réside dans la prise en compte des aspirations du peuple>>

Sur les plateaux de Forum Jésus Solidarité, OBUTS droit dans ses bottes suscite un « I have a dream » ou encore  un «  Yes We can ». 60 minutes pour parler du pardon et de la réconciliation du peuple togolais. Mr Agbéyomé Messan KODJO  fait le point. Autant victime que certains togolais qui réclament justice et réhabilitation aujourd’hui, accusé à tort et ayant même reçu des aveux officieux de nombre de ses délateurs, le Président de OBUTS allume le flambeau de l’espoir en l’avenir et invite  les pouvoirs publics à passer du bon coté de l’histoire
«  Quelle que soit la longueur de la nuit, en 2010 le jour se lèvera pour le Togo » a déclaré Agbéyomé Messan KODJO Président de OBUTS invité au 2ème numéro de Forum de JS une émission télévisée initiée par la RTDS pour appeler au pardon et à la réconciliation entre togolais. Me ABI Président du PSR était également invité à débattre du sujet inscrit à l’ordre du jour. Le décor planté en ces termes  par l’animateur le Révérend Pasteur PRINCE DEGRACES  « Vous êtes devant le peuple. Tout ce que vous direz  ce soir  sera pris en compte »,  donne déjà une solennité et une certaine gravité à ces 60 mn à débattre du pardon, à chercher à voir la vision de chacun des invités sur le pardon et la réconciliation, à savoir qui doit pardonner qui,  si le pardon était possible et si une réconciliation était possible sans le pardon.
Pour Agbéyomé Messan KODJO le pardon est  « une thérapie personnelle qui permet de se libérer du poids de l’offense subie et surtout de se réconcilier avec  soi-même, avec Dieu  et avec la société ». Ceci s’inscrit dans une dynamique où il y a une reconnaissance claire et explicite de la part de l’entité qui aura commis l’offense. Attaché à l’idée de liberté, le Président de OBUTS est revenu sur le fait que ruminer les offenses leur donne de l’importance. Dieu notre créateur est un Eternel Présent. Refuser le pardon c’est avoir l’esprit tourné vers le passé. Donc, selon lui, pardonner contribue à libérer la personne qui in fine accepte la démarche.
S’il va de soi que c’est l’offensé qui doit pardonner à l’offenseur, si l’on doit se référer au Pater Noster qui  dit «  Pardonnez nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé », il faut de prime abord  créer les conditions qui incitent et conduisent  à la démarche vers le  pardon. Selon le Président  de OBUTS,  les divisions  et la révolte contenue des victimes  sont liées au phénomène de l’impunité et la transgression des valeurs morales. Dans une société, nul ne devrait être au dessus des Lois, malheureusement cela semble être le cas au Togo depuis des lustres. Dans ces conditions il est difficile de pardonner. La victime y voit une politique de deux poids deux mesures.
 A terme une bonne gouvernance politique et économique est le gage nécessaire pour favoriser le pardon et la réconciliation. Si le favoritisme, l’exclusion des postes de responsabilités pour des raisons politiques ou ethniques, la répartition des richesses et des biens demeurent liés à des critères d’appartenance politique , ethnique et clanique , si l’équité est réduite au  rêve et que la justice demeure une illusion, il va sans dire que la rancœur ne peut que se renforcer , et  plonger la société togolaise  dans le doute, et la crainte du lendemain.
Une des solutions est à minima,  la reconnaissance, des torts commis et l’admission d’une réparation. A titre d’exemple, le rapport de KOFFIGOH sur les événements qui ont marqué le scrutin présidentiel d’avril 2005, a établi les responsabilités, évalué les dégâts commis et chiffré la somme globale destinée à dédommager les victimes .Selon le Président de OBUTS, enclencher simplement la procédure d’indemnisation des familles des victimes et de la réhabilitation des refugiés aurait soulagé les cœurs, et contribué à la relance de la consommation et de l’investissement.
Revenant sur les douloureux événements de la Place  Fréau Jardin du 25 Janvier 1993, dont on l’accuse d’être le Chef d’orchestre, le Président de OBUTS a été formel. Il est évident affirme t- il  qu’il ne peut pas être l’organisateur d’une telle tragédie et en même temps celui qui a tenté de dissuader   les responsables de l’opposition de maintenir la manifestation, à la place indiquée, de l’imminence des incidents qui allaient se produire. Il n’a  malheureusement pas été écouté par les responsables du Collectif de  l’Opposition Démocratique ( CODII)
Le Président de OBUTS met au défi les leaders de l’opposition ainsi que ceux de la majorité, de présenter à la Nation les preuves de son implication s’ils en disposent réellement. Le même défi a été lancé aux policiers, aux gendarmes, et aux militaires en leurs grades et qualités respectives.
Ce soir, sur le Plateau de Forum Jésus Solidarité,  le Président de OBUTS dévoile que l’un des leaders de l’opposition et pas des moindres  lui a confié   lors d’un séjour à Paris  : «  Fo Gabi nous reconnaissons ton innocence dans le drame de Fréau Jardin, mais comme tu as préféré mettre ton intelligence au service du RPT et des gens du Nord, au lieu de soutenir notre cause pour l’alternance au Togo, il a fallu qu’on t’attribue la responsabilité de ce massacre, pour t’affaiblir ».
Accusé ? Oui et à maintes reprises. L’éclairage  sur l’événement de la Place Fréau  Jardin renvoie dorénavant les accusateurs   devant leur responsabilité, leur conscience et l’Histoire de la Nation togolaise.
Mr Agbéyomé KODJO est revenu sur les affaires de détournement présumé des 10 Milliards de francs CFA alors qu’il était en poste au Port Autonome de Lomé. Cette accusation, fut le motif  du mandat d’arrêt international lancé contre lui en Septembre 2002, suite à la publication de son pamphlet contre le régime RPT en Juin 2002, intitulé « Il EST TEMPS D’ESPERER », quelques heures avant sa démission du poste de Premier Ministre de la République ;de  la célébration des 17 Milliards de Francs CFA,  et la manipulation de conscience  formulée par un leader de l’opposition au lendemain du lancement réussi de son parti politique OBUTS.
Concernant les 10 Milliards de francs CFA, Agbéyomé Messan KODJO   affirme qu’il est étonnant que la BOAD et l’AFD qui furent les victimes présumées de cette prédation n’aient pas porté plainte contre l’ancien Directeur Général du Port de Lomé, alors que c’est  le Ministre de la Justice de l’Etat Togolais qui fut l’instigateur de la procédure judiciaire. Manipulation politique quand tu nous tiens !
Cet alibi servira de fondement à l’arrestation et l’emprisonnement de Agbéyomé Messan KODJO  pendant  60 jours à la prison miliaire de Kara.  Il n’est donc pas surprenant que devant le collège impressionnant d’avocats internationaux présent au cours de son procès au Tribunal de Kara , l’arrêt rendu par la justice togolaise stipule que « le délit reproché à l’ancien premier Ministre, relève du domaine de l’impossible, ordonne par conséquent sa libération immédiate, et condamne l’Etat à ses dépens. » Jusqu’à ce jour le Gouvernement fait obstruction à la liquation des dépens auxquels  l’Etat est condamné. Ceci n’est qu’une illustration du mépris dans lequel le droit et la justice sont tenus au Togo.
Pour la célébration de sa fortune  qui serait évaluée à 17 Milliards, Mr KODJO estime que cela relève de la plaisanterie,  surtout dans un pays où, le moindre soupçon d’enrichissement conduisait les auteurs directement en prison aux mépris des règles de procédures judicaires. Il se réjouit de la levée du secret bancaire et invite tous ceux qui le souhaitent, à faire des investigations sur ses avoirs présumés dans le monde, et invite nos gouvernants à se prêter au jeu. Cet exercice leur permettra assurément de mieux apprécier la réalité et le caractère léger des accusations infamantes dont il fut l’objet sans parler de l’instrumentalisation de la manipulation des consciences aux fins  d’abattre un adversaire politique.
Au sujet de la tentative de subornation de témoin pour allonger la période de détention d’un leader de l’opposition embastillé par le pouvoir en 2001, il a été accusé récemment dans les médias du fait que le Premier Ministre qu’il était  se rendait nuitamment dans un Commissariat de police à la rencontre de ce témoin présumé.
Mr Agbéyomé affirme qu’il s’agit là d’une accusation mensongère car il ne s’est jamais rendu dans un commissariat de police la nuit dans l’exercice de ses fonctions, et que dans  le cas d’espèce il s’agit de la DPJ,  où le témoin présumé  fut détenu pour les besoins des enquêtes. Le  Directeur Général en poste  à la DPJ à l’époque, le Commissaire KOUDOWOVOR  ainsi que ses collaborateurs  pourront corroborer ses affirmations.  Interrogé avant son assassinat le témoin présumé affirme sous serment  n’avoir jamais reçu la visite du Premier Ministre, ni de ses envoyés pendant sa détention à la Direction de la Police Judiciaire. Cette accusation est d’autant plus grave qu’elle provient d’un leader de l’opposition à qui on aurait donné le bon Dieu sans confession.
Monsieur Agbéyomé KODJO estime que  la marche vers la démocratie connait des difficultés liées à la volonté des acteurs de préserver leurs intérêts égoïstes, en ayant recours au mensonge, à la manipulation et  même à la violence politique.
Il affirme que le moment est venu de prendre la mesure de la gravité de la souffrance du peuple et invite les togolais à se faire confiance pour œuvrer à la renaissance de notre pays.
Autant victime que ses autres compatriotes,  Agbéyomé Messan KODJO  assure que le pardon et  la réconciliation sont  possibles, pour autant que soit mis fin à l’impunité dans notre pays, et que les bourreaux cessent de narguer leurs  victimes.  Mais au delà de tout il faudra une forte volonté politique pour avancer vers le pardon. Le  respect des lois par tous étant un impératif majeur, et un préalable à la réussite de ce processus.
Il a fustigé le comportement du Gouvernement qui aggrave la misère du peuple en refusant de prendre des mesures de soutien  au pouvoir d’achat, l’abandon des infrastructures à la ruine, une politique qui frise le népotisme et la gabegie. Il a en outre dénoncé la faiblesse du budget national qui ne traduit ni les efforts des acteurs économiques, ni le potentiel économique du pays. Il s’est également interrogé sur le maintien d’une tarification exagérée des produits pétroliers qui oblige les usagers à s’approvisionner dans les pays voisins où les prix sont plus abordables. Comment l’Etat qui s’est substitué au groupement des pétroliers puisse imposer au peuple des prix du carburant qui frisent l’arnaque ?
 Il est temps pour ce régime de comprendre que l’art de gouverner réside dans la prise en compte des aspirations du peuple.
Nos gouvernants doivent comprendre que ceux qui se maintiennent au pouvoir par la corruption, la perversion des résultats électoraux et qui bâillonnent les contestations de leur peuple sont du mauvais côté de l’histoire. Le monde a changé, l’ordre ancien qui s’accroche à des méthodes et à des pratiques surannées de gouvernance  doit céder le pas à une nouvelle génération pétrie de modernité et qui aspire à ouvrir à notre pays les portes du 21 e siècle.
Pour Agbéyomé Messan KODJO, une telle politique ne fait que renforcer les rancœurs et les frustrations qui trouvent leur exutoire pendant les périodes électorales. Il a rappelé qu’à tous les postes où il a servi il ne s’est jamais départi des obligations morales et éthiques de la fonction publique et que partout des résultats certains et concrets ont couronné ses actions.
 Et pourtant en dépit de ses loyaux services à la Nation, nos gouvernants sont incapables d’honorer ses droits, de lui accorder un statut, qu’ils peinent à trouver. Pis encore ils s’octroient un luxe arrogant à entraver le paiement d’une cession immobilière qu’il a consentie à un particulier.
En conclusion le Président de OBUTS  s’est adressé à la Nation en ces termes : «  Mes chers compatriotes quelle que soit la longueur de la nuit, en 2010 un nouveau jour se lèvera pour le Togo, pour que triomphent la justice et la fraternité,  des opportunités seront données  à chaque togolais de s’épanouir,   la prospérité sera  partagée par tous,  et  le Togo retrouvera  enfin le chemin de la paix et du progrès ».
 
 

Marie Solange ADANBUNU, Cellule de Communication du Président de OBUTS, candidat à l’élection présidentielle de Février 2010. 

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