TOGO-iTUNES : Pouvez-vous vous présenter à nos internautes? (Identité, formation initiale ou parcours avant les Elections Présidentielles de 2003 et 2005)
Nicolas Lawson : Je m’appelle Lawson J.M. Adokposé Nicolas. Mon parcours est éclectique. Avec diverses formations (Agronomie, Management hôtelier, Lettres, Histoire, Droit, Techniques financière et comptable, Statistiques appliquées à l’économie, Administration économique et sociale, Systémique, Informatique de gestion, Techniques de l’information et de la communication, etc.). Je suis ce qu’on appelle un honnête homme au 17è siècle, c’est-à-dire quelqu’un qui sait un peu de tout et qui peut tout tenter. C’est un choix réfléchi.
J’ai travaillé comme correspondant rédactionnel permanent d’Afrique Expansion au Togo, Bénin, Ghana, Nigeria, Burkina Faso et Niger. J’aime faire des affaires et j’ai été consultant de la Banque Centrale d’Australie au Ghana. Mon parcours n’est ni rectiligne ni commun. Mon CV remplit des pages.
T-iT : Pourquoi êtes-vous rentré au pays quand on sait que vous avez fait fortune à l'extérieur?
N-L : Je ne peux pas dire que j’ai fait fortune. Je ne suis pas pauvre et je suis un homme heureux. Je suis rentré au pays pour combattre la tyrannie du parti unique et apporter ma contribution à la construction d’une nouvelle société.
T-iT : Des indiscrétions font état de ce que vous êtes immensément riche. Certaines personnes vont juste qu’à affirmer que votre unité de mesure est le ‘milliard’ et non le mille ou le ‘million’. A combien estimez-vous votre fortune?
N-L : Je suis immensément riche spirituellement et intellectuellement. Rien ne me manque. Je n’accorde pas une grande importance à la richesse matérielle. Mon plus grand souhait est que mon pays soit prospère et que son PIB se chiffre en plusieurs milliards de dollars. Je me bats pour qu’on y parvienne.
T-iT : Racontez un peu à nos internautes ce qui vous a conduit à vous présenter comme candidat à la Présidence de la République du Togo?
N-L : Je connais tous les aspirants à la fonction suprême, celle de diriger notre pays. Mais ils n’ont pas de projet et d’ambition pour le pays. Je rêve d’être le citoyen d’un pays prospère et uni, alors que les autres nous divisent et développent une culture de l’indigence. Je veux que ma patrie affirme ses souverainetés politique et économique alors que la classe politique nationale l’abaisse, en recourant sans cesse à la mendicité auprès des étrangers et fait décider de notre destin à l’extérieur.
T-iT : Comment expliquez-vous le fait que des togolais vous estiment mais peu vous ont toutefois accordé leur suffrage lors des élections présidentielles passées ?
N-L : J’ai été systématiquement volé au cours des élections présidentielles de 2003 et 2005. Malgré mon retrait en 2005, les togolais avait, pourtant, massivement voté pour moi. Personne ne peut se prévaloir des élections frauduleuses de 2003 et 2005, pour juger de ma représentativité dans l’opinion. J’ai le cœur de la majorité du peuple togolais donc je dois exprimer sa volonté. Votre question prouve ce que je dis.
T-iT : Avez-vous rencontré des problèmes quand vous avez décidé de vous présenter pour ces Elections Présidentielles et si oui de quel genre?
N-L : Je ne parle pas souvent de mes problèmes avec le régime. Ils m’ont intimidé, séquestré par la brigade anti-gang, etc. Mais je suis habité par une force que personne ne peut dompter. Dieu me protège et les mannes de nos ancêtres me soutiennent.
T-iT : Si vous étiez élu président…votre programme pour tout le pays serait en chantier…mais voila que la Présidence vous a échappé et que les choses n’ont pas vraiment évolué. Avez-vous toutefois mené des actions sur le terrain pour aider la jeunesse togolaise pour laquelle vous vous battez ou vous attendez d’être président pour agir ?
N-L : Notre jeunesse a été entièrement crétinisée. Il faut d’abord la libérer psychologiquement. Il ne s’agit donc pas d’une affaire de réalisation de micro-projets ou autres. Il faut qu’elle apprenne à être libre, à avoir du courage, à chérir la vérité, à comprendre que c’est le travail qui donne de la dignité à un homme, qu’il n’y a pas de démocratie sans tolérance, etc. C’est ce travail que je fais depuis quelques années et il est indispensable avant la réalisation de mon projet de société. Après, il me sera facile de mettre le pays en chantier car je pourrai compter sur des hommes libres et non sur des serviles et des lâches.
T-iT : Le Président LAWSON devient quoi…politiquement aujourd’hui?
N-L : Les togolais savent désormais qu’ils peuvent compter sur un compatriote capable de redresser le pays. Ils sont en délibération et se prononceront le moment venu. J’assumerai alors le destin du pays avec compétence et dévouement. Rien ne sera alors plus jamais comme par le passé. Je suis plus expérimenté qu’il y a 15 ans et je suis prêt pour entreprendre la grande œuvre de reconstruction de la patrie.
T-iT : Que dites-vous sur le processus électoral actuel dans notre pays…nous tendons vers une nouvelle impasse ou une sortie de crise ?
N-L : Nous tendons vers une sortie de crise. C’est mon souhait et c’est celui de la majorité de notre peuple. Les démons, qui font le malheur de notre pays, vont être détruits s’ils persistent dans leurs desseins funestes. Nous devons nous mobiliser pour relever notre pays abaissé et ruiné et redonner de la dignité et la joie de vivre à notre peuple humilié.
T-iT : Si vous avez une baguette magique, que changeriez-vous dans ce pays ?
N-L : Les mentalités. Nous avons beaucoup de compatriotes psychologiquement constipés et des esprits déréglés par une longue tyrannie. En libérant les esprits, on peut accéder à tout.
T-iT : Votre intérêt pour la politique a-t-il un rapport direct avec le fait que vous soyez un homme d’affaires quand on sait la collusion qu'il y a entre les hommes d'affaires et les milieux politiques.
N-L : Mon intérêt pour la politique vient du fait que je ne supporte pas la pauvreté et l’indignité qui affectent les togolais et les africains. L’Afrique est le continent le plus riche et ses enfants sont les plus pauvres. Nous devons corriger cette anomalie. La faillite de nos dirigeants et leur complicité avec les pilleurs de nos ressources nous forcent à nous engager et à agir avec le feu sacré de la justice et de l’humanité.
T-iT : Votre formation politique participe-t-elle aux législatives en préparation et vous vera-t-on à l’hémicycle ?
N-L : Oui, notre parti, le PRR, participe aux législatives. Je vais moi-même conduire la liste du parti dans la commune de Lomé.
T-iT : Qu'aimez-vous de plus chez le peuple togolais et que détestez-vous chez lui en outre dans ses traits moraux ?
N-L : J’aime le peuple togolais globalement. Mais je déteste chez certains leur lâcheté, leur médisance, leur manque de sincérité et de courage, leur appétit pour les biens matériels au détriment des valeurs morales et spirituelles. Nous sommes un peuple particulier. Avec un bon leadership, nous accomplirons le dessein de faire de notre mère patrie la nation pilote en Afriq ue.
T-iT : Quelles sont vos occupations actuelles ?
N-L : Je fais des affaires et je gère le PRR. Ce sera différent quand j’aurai un mandat électif.
T-iT : Qu’avez-vous retenu comme leçons de votre participation aux élections présidentielles passées ?
N-L : J’ai acquis la conviction que le bien finit toujours par triompher. J’ai compris qu’il faut de la persévérance dans la vie et défendre sans faille les bonnes idées. Je suis persuadé enfin que je suis né pour rendre un service exceptionnel à notre mère patrie et qu’il me revient de jeter les bases d’une société moderne, ouverte, prospère et civilisée.
T-iT : Sont-elles vraies les rumeurs de votre rencontre avec le Nouveau Président Français SARKOZY. Parlez-nous du cadre et de ce que nous pouvons retenir et attendre de cette rencontre ?
N-L : Non, je n’ai pas encore rencontré le Président Nicolas Sarkozy depuis son élection. J’ai rencontré plusieurs de ses conseillers et je lui ai fait porter mon mémorandum sur le co-développement. J’ai commencé la promotion du concept de co-développement depuis 1980. Je rencontrerai le Président Sarkozy prochainement. Les courriers que nous nous sommes échangés me prouvent que nous partageons certaines idées et que nos échanges vont être mutuellement avantageux pour la France et l’Afrique.
T-iT : Etes-vous déjà rendu chez le Président Faure et quelle était la substance de cette rencontre?
N-L : Non, je n’ai pas rencontré Mr Faure Gnassingbé, le Chef de l’Etat du Togo. Mais je lui avais écrit et suggéré des idées dans l’intérêt du pays.
T-iT : Merci de nous avoir accordé cette interview Monsieur le Président.
N-L : Merci à vous aussi.